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« Un, deux, trois ! » Entendant leur maîtresse compter, les élèves de CP se détachent de leur occupation et changent de place, tranquillement. Chacun se déplace avec bien en tête l’endroit qu’ils vont occuper dans la classe, et ce qu’ils vont y faire. La disposition du mobilier, tables et chaises, coussins, poufs et tapis, donne une impression d’espace et de facilité de mouvement. Les murs sont peints d’une couleur gaie, et peu de choses y sont affichées. Élaine, l’enseignante, explique : « Il y a deux groupes d’élèves dans la classe. Ils ont été répartis en fonction des évaluations diagnostiques, je les modifierai dans quelques semaines afin que chaque groupe soit bien hétérogène, que chaque élève y trouve sa place. » Les deux groupes, présents en CP, CE1 et CM1 à l’école Saint-Victor, se réunissent parfois, pour l’histoire-géographie et les sciences en CM1 par exemple. Et lorsqu’ils sont séparés, le groupe qui ne se trouve pas avec la maîtresse travaille en autonomie, les élèves choisissent leurs activité, dans une ambiance bienveillante. Les enseignantes adaptent avec souplesse le rythme donné aux journées, à l’année.
Karen, la directrice, suit depuis trois ans le regard des enseignantes sur ce qu’on appelle « classe flexible » dans son école. Au début, une enseignante était intéressée par le projet : flexibilité de l’espace, des apprentissages, des rythmes de chacun. L’année suivante, les deux autres se sont lancées, petit à petit, motivées par cette méthode qui fait depuis longtemps ses preuves. Pourquoi passer en flexible ? Avant tout pour répondre aux besoins des élèves qui sont en difficulté. Cette façon de travailler permet d’être plus proche des enfants, d’évaluer leur progrès quotidiennement sans forcément passer par des évaluations sommatives. Par ailleurs, les classes gagnent en convivialité constate Karen !
Création d’un aménagement en classe flexible au Québec
