Les élèves de l’école du Sacré-Cœur, dans le 18e arrondissement, sont voisins de la Maison Bakhita, le centre de ressources du diocèse de Paris dédié à soutenir l’accueil et l’intégration des personnes migrantes. C’est pour Anne-Laure Couzy et Isabelle Cauchois, leurs directrices, une bonne occasion de mettre en commun l’enthousiasme et les talents de chacun. L’équipe des enseignantes du Sacré-Cœur se lancent avec la directrice de l’école, qui est régulièrement en lien avec Isabelle Cauchois. Premier pas : le carême leur permet de démarrer ce partenariat par un « bol de riz » qui encouragera financièrement les activités de Bakhita.
Dans la foulée, les élèves, de 3 à 11 ans, découvrent les activités du centre d’accueil, présentées par sa directrice elle-même. Puis vient le temps des questions, du désir d’agir : comment poursuivre les choses ensemble ? Plusieurs pistes sont proposées par l’équipe des enseignantes : chaque élève apporte ce qu’il est, ses qualités, ses compétences. Les CM1 ont un atelier de couture dans leur classe : pourquoi ne pas partager cette passion avec les couturières du centre de ressources ? Les élèves adorent raconter des histoires : serait-il possible qu’ils en racontent aux tout-petits de la crèche lors de la pause, après leur déjeuner ? Les maternelles pourraient-elles préparer des cartes amicales et colorées à distribuer aux personnes de passage à la maison Bakhita ?
On a le souci de l’autre, on le manifeste en passant du temps ensemble. Elias, un élève de CM2 le traduit spontanément en racontant à Isabelle Cauchois ce qu’il vit, en lui-même, au contact des migrants que désormais il regarde autrement. C’est par ce biais comme d’autres que les activités de l’école du Sacré-Cœur s’inscrivent dans l’animation, dans ce lieu de vie près de la porte de La Chapelle : à la maison Bakhita, dans le monde associatif souvent porté par les parents de l’école, les élèves sont partie prenante de la vie du quartier.